Thérèse nous savons :
vers 1730, naissance,
1752, voit disparaître à 26 ans sa sœur Gertrude de 4 ans son ainée dont elle hérite,
1776, premier testament, qu’elle complétera pour avantager Henriette et doter ses neveux et nièces Antoine et Victoire,
1780, elle achète pour Joseph fils une pièce de terre ;
1782, récupère un carnet de prière qui sera ensuite utilisé par son neveu Joseph fils
1790, elle achète pour Antoine une pièce de terre ;
En consultant les archives départementales 31, dans le fonds de l’abbé de Méja, curé de 31330 Saint-Cézert (village contigu au mien), et frère du Chevalier de Méja, seigneur de La Salvetat, j'ai découvert une lettre datée de 1754 que Thérèse de Langautier avait adressé à cet abbé. Je suis heureux de vous la transmettre.
Cet abbé était féru d’agronomie, un vrai génie qui a inventé un semoir à 3 rangs en 1764 !!! et écrit un mémoire d’agronomie de 180 pages adressé à l’Académie d’agriculture d’Auch.
Je viens de découvrir par hasard aux archives départementales 31, un extrait de lettre de Thérèse au curé de Méja de Saint-Cézert en 1754, mélangée à d’autres archives et donc non référencée. Mais je l’ai reconnue à son écriture et à son style particulier. On peut constater qu'elle avait beaucoup de problèmes de comportement et de foi. Cela devrait intéresser l’abbé de Langautier. Si je comprends bien, Henriette est restée célibataire.
Michel Ferrier (7 et 23 juillet 2022 ) via Archives de la Haute-Garonne
Langautier, ce 23 janvier 1754
Monsieur,
Si n'avait été la maladie que je viens d’essuyer, vous ne m'auriez pas prévenue dans ce… vêtement donnée que je vous fais de plus… Le seigneur ecfofe les veux que je fais pour vous, nous n'aurez rien à désirer. Je vous suis bien obligée des soins que vous me faites, je viens d’avoir la fièvre continue avec de redoublement, ça m'a duré dix jours avec un gros rhume de poitrine. Je commence à me trouver un peu mieux ; je suis charmée que vous jouissiez d’une bonne santé et d’une grande tranquillité dans votre paroisse devant y rester comme vous ne pouvez pas faire autrement tenant… de la main de… et sachant l’amitié qu'il a pour vous, vous ne pouvez vous dispenser d’y rester c'est ce qui nous détermine après les fêtes de Noël avec M. l’abbé de Montlezun qui passa huit jours à Caraman. Il me dit aussi qu'il ne vous trouvait point de moins de ce pays ; je suis bien aise qu'on veuille vous donner un autre obit, il me tarde que vous le jouissiez.
Ma mère vous est bien obligée de soins heureux que vous lui faites, elle vous prie d’agréer ceux qu'elle fait pour vous qui sont sincères et tendres puis qu'elle pleure en me le disant. Elle vous remercie de la félicitation de la cure de mon frère ; elle n'y a pas été trop sensible veut qu'il ne couse et paye de cure.
M. l’abbé de Montlezun a été trois jours à pouvoir se déterminer à la prendre et si elle n'été venue de la main de M. Larcher et qu'li sauvait refuser ma mère vous présente ses v… Elle s'attend à voir à une de ces fêtes de pays le premier de l’an, ne trompez pas cette espérance, ça lui fera grand plaisir. Elle garde pa… à votre mémoire.
Elle m'a dit de vous faire souvenir de la promesse que vous lui fîtes à elle et à nous de venir nous voir avant la fête de Carnaval, faites nous le savoir si vous êtes dans cette intention. Il vous faut venir quant M. l’abbé de Montlezun sera ici.
Il doit faire son Carnaval à Caraman. Il viendra douze ou quinze jours à l’avance.
Je crois que vous seriez bien aise de la voir et lui aussi serait charmé de vous voir madame Langautier est tout cet hiver dans son lit, retenue par un rhumatisme depuis qu'elle est à Caraman elle n'a été à la messe qu'une fois ; elle commence à se trouver mieux ; elle croit que vous l’avez oubliée ne lui ayant pas écrit depuis votre départ.
Ecrivez-lui s'il vous plait, mon frère demande de vos nouvelles, il est charmé que vous soyez bien pa… vous présente ses respects, elle vous trouve fort… dit, je ne sais pas si elle en veut à vous où à votre tabac. Cécile en fait de me et toute la paroisse… il demandait toujours comme vous vous portez ; je donne vos draps… à faire, elle les blanchira, vous ne manquerez quand vous les voudrez.
Si je ne puis vous êtres de quelque utilité dans ce pays, faites-moi le plaisir de me le marquer. Je désire avec empressement les occasions qui se présenteront pour vous rendre service.
J'ai l’honneur d’être avec un profond respect, Monsieur, votre très humble et très obéissante servante.
Thérèse Langautier
Ma mère m'a dit de vous dire, monsieur, que si vous vouliez venir, elle vous manderait chercher à Toulouse avec sa jument.
Je veux vous dire ou j'en suis, chose que je ne sais guère, tout ce que vous m'avez prédit se vérifie à la lettre. Vous me dites de dire toutes mes peines et tracas.
Me fier à mon confesseur et de suivre exactement tout ce qu'il me dira, je le sais, il me tracasse extrêmement par rapport à mes répétitions qui me font un tort considérable. Je les évite autant que ça dépend de moi.
Il ne me donne pas de réponse passable si ce n'est qu'il ne le veut pas. Je suis tombée dans une mélancolie extraordinaire, il est inexorable dans sa défense, il m'a mise hors d’état de pouvoir faire aucune réflexion sur moi-même sans m'exposer à pleurer.
Je vous dit que mon esprit est furieusement tracassé d’une foule de pensées confuses et inquiétantes qui me viennent à tout instant ; il faut que je me contente de sa confession seulement pour de direction, il n'y en a point, vous savez que j'ai autant besoin de l’un comme de l’autre.
Je crois que mon confesseur ne me connait pas encore, il me laisse entrevoir qu'il a quelque chose de faire réformer ma conduite.
Je vous promets de suivre en tout ses avis comme vous me l’avez prescrit, je me sers de la règle que vous m'avez donnée autant que je le puis.
J'en ai bien besoin, je vous assure, je ne jamais plus fait mes confessions et communions avec tant de tiédeur comme à présent je communie à mon ordinaire parce qu'on le veut ainsi et qu'on ne m'écoute pas. Je crois comprendre d’où vient ma tiédeur dans mes communions, c'est comme vous savez que je suis remplie d’amour propre et que mon esprit n'étant pas dans son assiette naturelle étant accaparé de mille troubles et idées que je ne puis chasser ni décider sa…
Le peu de ferveur que le Seigneur me donne et avec ce que je viens de vous dire, vous savez mieux que moi ce qui se passe dans mon intérieur, je vous prie de me continuer vos charitables soins, écrivez-moi quelque chose qui puisse me tranquilliser entièrement dans mon devoir.
Votre lettre me tranquillisera, vous me recommandez d’avoir de la confiance, j'en ai mais elle n'est pas dans son…
Nous ne nous connaissons pas encore ni l’un ni l’autre, j'espère que ça viendra. Souffrez que je me recommande à vos prières, j'en ai si besoin.
Au nom de Dieu sois fait ainsi soit-il. L’an 1776 et le 23e jour du mois de septembre, après-midi dans la ville d’Auriac, diocèse de Toulouse, par devant nous notaire royal de ladite ville soussigné présents les témoins sous nommés, a été présente en personne demoiselle Marie Thérèse d’Auriol de Langautier, habitante du consulat dudit Auriac, fille de feu M. d’Auriol de Langautier et de dame Marie de Puybusque, laquelle étant en bonne santé, libre de ses sens naturels, ayant bonne mémoire, ouïe, connaissance, voyant et parfaitement parlant ; de son bon gré considérant l’heure de sa mort, elle a voulu faire son testament nuncupatif ; et à cet effet comme bonne chrétienne a commencé par le signe de la Sainte Croix et après avoir recommandé son âme à Dieu l’a très humblement supplié de lui faire miséricorde.
Ancien terme de palais. Testament nuncupatif, testament fait de vive voix et devant témoins, lorsque les lois admettaient cette sorte de testament, qui serait nul à présent.
Source Dictionnaire Littré.
A élu domicile au cimetière de la paroisse où elle décédera, laissant ses honneurs funèbres, neuvaine et bout d’an à la discrétion de son héritier universel sous nommé, le chargeant par exprès de lui faire dire un annuel de messe basses de requiem pour le repos de son âme après son décès.
Pour ses sœurs Jeanne, Françoise et Henriette, la jouissance de son hérédité.
Donne et lègue la testatrice la jouissance de son entière hérédité à demoiselles Jeanne, Françoise et Henriette d’Auriol de Langautier ses sœurs voulant qu’elles en jouissent jusqu’à la dernière mourante sans être obligées de rendre compte de cette jouissance à qui que ce soit, ni de faire procéder à aucune sorte d’inventaire qu’elle prohibe par exprès.
Pour sa nièce Victoire, 3 000 livres.
D’avantage, donne et lègue à mademoiselle Marie Thérèse Victoire d’Auriol de Saint-Padou sa nièce fille de M. Joseph d’Auriol de Langautier et de dame de Montlezun la somme de 3 000 mille livres qui ne lui sera néanmoins payable qu’après le décès tant de ladite demoiselle testatrice que de ses dites sœurs et après la mort de ladite demoiselle testatrice, les demoiselles ses sœurs seront tenues et de l’une à l’autre de payer à la demoiselle légataire les intérêts desdites 3 000 livres annuellement, à compter du jour dudit décès, prohibant par exprès la demoiselle testatrice la jouissance desdites 3 000 livres audit sieur Joseph d’Auriol, père de la demoiselle légataire.
Encore donne et lègue la demoiselle testatrice à Pierre Brochet son agent, la somme de 150 livres à lui payable en une seule fois dans l’an après sa mort.
Et Joseph fils comme héritier universel.
Et en toutes et chacun des autres biens, meubles, immeubles, voix, droits, noms, raisons et actions, la demoiselle testatrice a fait, institué pour son héritier universel messire François Marie Joseph d’Auriol de Saint-Padou son neveu, officier dans le régiment de Jarnac-Dragons pour son dit héritier faire, jouir et disposer de son hérédité à son gré, plaisirs et volonté, tant en la vie qu’en la mort.
Duquel présent testament en son entier lecture en ayant été faite à la demoiselle testatrice en présence des témoins bas nommés laquelle après avoir entendu ladite lecture a déclaré de suite que on présent testament contient sa dernière volonté et qu’elle veut qu’après il soit exécuté et sorte son plein et entier effet tout ce dessus a été fait, lu et récité dans notre et de en présence du sieur Jean Rourié, bourgeois, du sieur Hilaire Lorrain, Marchand, du sieur Blaise-Alexis Dauphin Delmas, négociant, d’Antoine Antony, forgeron et de noble Henry François Joseph de Roques, habitant dudit Auriac, sauf ledit sieur Rigaud qui est habitant de Mourens de Juze. Lesdits témoins et ladite demoiselle testatrice soussigné…
Enregistré à Caraman, le 1er mai 1791
48 livres plus pour le double desdits droits reçus.
Encire 56 livres…
Signé au registre de nous Jean-Joseph-Antoine Calvet, notaire royal dudit Auriac.
23 septembre 1776, Expédié du testament de Mlle Marie Thérèse d’Auriol
Pour Henriette, 600 livres.
Au nom de Dieu, l’an 1788, le 23 avril avant midi dans la maison principale du domaine de Langautier… présente demoiselle Marie-Thérèse d’Auriol demeurant sur ledit domaine… saine de tous ses sens naturels… testament nuncupatif qu’elle nous a dicté… son âme à Dieu… une messe annuelle… donne et lègue à demoiselle Henriette d’Auriol de Langautier pour une marque de souvenir la somme de 600 livres pour lui être payée dans cinq ans après son décès sans intérêts jusqu’alors d’avantage.
Pour Victoire, 4 000 livres.
Donne et lègue… à demoiselle Anne Marie Thérèse Victoire d’Auriol de Saint-Padou sa nièce et filleule la somme de 4 000 livres…. de laquelle somme l’héritier universel ci-après nommé pourra être obligé de payer à la légataire les quatre dernières années 1 000 livres chacune d’icelle et réciproquement l’héritier pourra forcer le légataire de recevoir ladite somme ladite quatrième année de délai, pourvu que chaque paiement soit de 1 000 livres.
Prohibe par exprès la demoiselle testatrice à M. d’Auriol de Saint-Padou père de ladite demoiselle de Saint-Padou la jouissance du legs qu’elle vient de lui faire sur lequel il n’aura rien à prétendre nonobstant la puissance paternelle et moyennant ledit legs… héritière particulière… institue pour son héritier universel et général, messire François Marie d’Auriol de Saint-Padou, officier dans le régiment de Deux-Ponts pour par lui faire jouir et disposer de son hérédité de gré et volonté.
Antoine Canur, Jean Larroque maître charpentier à Vendine, Pierre Pessues, Jean et Antoine Gaxe aussi maître charpentier d’Auriac et François Pagé travailleur de terre demeurant sur ledit domaine de Langautier dudit consulat d’Auriac.
Les dits Canut, Jean Gaxe et la demoiselle testatrice sous signés, les autres quatre témoins… requis ont déclaré ne savoir.
Calvet, notaire royal signé
L’an 1780 et le premier jour du mois de janvier… la ville d’Auriac, diocèse de Toulouse, par devant nous notaire royal de ladite ville, ici présente ses témoins sous nommés,… étant présenté en leur personne de demoiselle Marie Thérèse d’Auriol de Langautier, habitante du consulat d’Auriac, faisant pouvoir au nom de François Marie Joseph d’Auriol de Saint-Padou, officier au régiment de dragon Jarnac et le prie de faire approuver… présent… à peine de dommages et intérêts, Jean Marti, ménager habitant masage de Risola size dans le consulat d’Auriac, lesquelles parties, de leur bon gré… réciproque… des biens suivants… sont… dans le présent consulat, s’avoir que ladite demoiselle… terres labourables… au termini de Lapeyrière pour… du levant
Expédié d’acte d’achat de bien par demoiselle d’Auriol de Langautier, Averseng et Pujol mariés, au prix de 530 livres.
L’an 1780, 1er janvier, après-midi dans la ville d’Auriac, diocèse de Toulouse par devant nous notaire royal ladite ville, soussigné, présents les témoins sous nommés ont été présenté en leurs personnes de Jean Averseng, travailleur de terre et Magdelaine Pujol mariés habitants du consulat de Vendine, ladite Pujol fille vu que et héritière de Louise Pujol, lesquels de leur bon gré… l’un pour l’autre…
L’un deux en soit pour le tout sans division… font vente pure et à jamais à ladite demoiselle Marie-Thérèse d’Auriol de Langautier habitante du consulat d’Auriac ici présentes et… est de la maison et partie d’une… qui peut lui appartenir et…
directe appartient… et quitte néanmoins des arrérages de ladite charge jusqu’à ce jourd’hui.…
cette vente est ainsi faite pour et moyennant la somme de 537 livres. En déduction de laquelle s’est dit revendeur chargent. Et indiquent ladite demoiselle
…
Le 1er janvier 1780, reçu…
L’an 1782 et le 23e jour du mois de mai, après-midi dans la maison principale du domaine de Langautier, consulat d’Auriac, diocèse de Toulouse, par devant nous, notaire royal dudit Auriac, sous signé, présents les témoins sous nommés ;
a été présente en personne demoiselle Marie Thérèse d’Auriol de Langautier, habitante dudit domaine, laquelle désirant codiciller sur le testament qu’elle fit devant nous, dit notaire, le 23 septembre 1776.
Elle a déclaré en présence de nous dit notaire et témoins qu’elle veut que son héritier universel et général lui fasse dire un annuel de messes basses de requiem pour le repos de son âme aouter et par-dessus celui qui est énoncé dans ledit testament, et ce de suite que le premier sera fini, veux aussi, la demoiselle codicillante que le legs de jouissance de son hérédité, à demoiselles Jeanne et Françoise d’Auriol ses sœurs n’ayez pas son exécution, lequel sera et demeurera par le présent révoqué et comme non avenu.
Pour Henriette, une rente viagère de 150 livres.
Encore veut la demoiselle codicillante que son dit héritier universel paye annuellement une pension viagère de 150 livres à demoiselle Henriette d’Auriol sa sœur et ce en deux parts égales, à commencer du jour de son décès et de 6 mois en 6 mois et toujours par avance.
Pour Antoine, 1 500 livres.
Donne et lègue la demoiselle codicillante à messire Jean-Charles-Philibert-Antoine d’Auriol de Saint-Padou, son neveu, chevalier et garde du corps de monsieur, frère du roi, la somme de 1 500 livres qui lui sera payable avec l’intérêt de suite après son décès.
Pour Victoire, finalement 5 000 livres.
Encore donne et lègue la testatrice à demoiselle Françoise Marie Thérèse Victoire d’Auriol de Saint-Padou, sa nièce, la somme de 2 000 livres outre et par-dessus les 3 000 livres qu’elle lui donna dans son dit testament, voulant que lesdites sommes, faisant la totale de 5 000 livres lui soient payées du moment de son décès avec l’intérêt à compter de ce jour.
Prohibe par exprès la demoiselle codicillante la jouissance de ce qu’elle vient de donner à son dit neveu et nièce, à monsieur Joseph d’Auriol de Langautier, leur père, sur quoi, veut qu’il n’ait rien à voir ni prétendre.
Comme aussi veut et ordonne que son dit testament duquel elle a pris lecture sorte son plein et entier effet en tout ce qui n’aurait pas été dévoyé par le présent codicille duquel lecture a été faite en son entier par nous, dit notaire, en présence desdits témoins, laquelle après avoir entendu ladite lecture, a déclaré de suite que son présent codicille contient sa volonté.
Fait et lu et récité en présence du sieur Jean Calvet maître chirurgien, du sieur Jean Cou trafiquant, et de Raymond et autre Raymond Pagès, travailleur habitant dudit Auriac.
…
Enregistré à Caraman, le 1er mai 1791
Le sac de charbon blanc (maïs) 3 sols
Une cavale 85 livres
Un taureau 100 livres
Une paire de vaches et un veau, 139 livres
Un cochon nourrisson, une paire de canards et un canard musque, 12 ivres
24 petits canards 4 livres
Thérèse ne savait pas en 1782 quand elle obtint son carnet de prières avec une couverture en parchemin qu’il allait être utilisé pendant plus de 50 ans. Par elle-même pendant une petite dizaine d’années puis par son neveu Joseph fils qui y tiendra ses comptes jusqu’à la fin de ses jours en 1832.
Texte écrit de la main de Thérèse ; d’une main malhabile, d’une orthographe simplifiée, et somme toute d’une naïveté certaine.
Oremus
Ce 24 mai 1782 nous fit héritiers de feu Pierre Brochet notre domestique. Sommes chargées par lui de donner 24 livres tous les ans aux pauvres dont le terme échoira le 18 mai 1783, mais comme cette année est si misérante et qu’il y a tant de maladies, nous avons payées les 24 livres par anticipation et nous ne devons rien aux pauvres jusqu’au 18 mai 1784.
Fait à Langautier, ce 29 mai 1782
Thérèse Langautier
Ce 23 janvier 1784, je donne 12 livres à un pauvre des 24 qu’il faut que nous donnions le 18 mai prochain aux pauvres que feu, Pierre Brochet leur a laissé annuellement à pareil mois.
Thérèse Langautier
J’ai pris à mon service la nommée Toinette le 6 septembre 1817, et je lui donne 120 francs de gages.
Payé à Toinette 30 francs le 1er mars 1818 pour le quart de ses gages.
Payé à Toinette 11 francs pour fin de ses gages, le 21 avril 1818 jour où elle a quitté mon service.
Saint-Padou
Ce 12 mai 1784, je donne 8 livres 10 sols pour aumône que Pierre Brochet légua aux pauvres par son testament, plus je donne 3 livres, plus je donne 8 livres, plus 6 livres, ce 24 mai fini.
Thérèse Langautier
Ce 4 avril 1786, je commence de payer les aumônes de feu Pierre Brochet. Je donne 6 livres aux pauvres, plus… Fini et donné 3 livres de plus pour l’année 1784 qui commence le 1er mai.
Thérèse Langautier
J’ai pris à mon service le 18 mars 1818 la nommée Cécile et je lui donne 120 francs de gages par an, payé à Cécile, 30 francs le 17 juin pour le… de ses gages. Payé à Cécile 30 francs le 14 pour le quart de ses gages,…
…
Payé à Cécile 30 Fr. le 18 octobre 1820 pour le quart de ses gages.
Le 25 janvier 1784, je donne 6 livres à un pauvre pour les aumônes de feu Pierre Brochet, ce 14 février 1784, je donne 12 livres à un pauvre malade, à la même intention que ci-dessus, ce 22 mai 1784 je donne 4 livres à un pauvre à la même intention que ci-dessus pour acquit.
Thérèse Langautier
Ce 3 mai 1788, je donne 6 livres à un pauvre pour les aumônes que feu Pierre Brochet a laissé, plus…
Thérèse Langautier
Ce 29 février 1789, je donne 3 livres à un pauvre des aumônes de feu Pierre Brochet, plus 3 livres à la même intention, plus 6 livres à la même intention, plus 6 livres à la même intention.
Plus à Lagarriges 3 livres, plus la femme du mal à la jambe 3 livres, pour du pain de l’église 1 livre, pour la Pélude 12 sols, pour acquit de l’année 1789.
Thérèse de Langautier
Pour l’année 1790, pour Lagarriges 1 livre, pour… 3 livres.
1790, dernière inscription de la main de Thérèse.
Catherine est entrée à mon service le 6 septembre 1810, je lui donne 72 livres de gages.
Anne de Maycarville entrée à mon service le 14 mai 1816, je lui donne 104 livres de gages par an.
Payé à Anne 19 livres de deux trimestres qu’elle m’a prié de faire remettre à son frère le 7 juillet… fini de payer Anne du… de ses gages le 14 août…
Payé à Anne 30 livres pour 3 mois le jour de ses gages, le 22 août 1814
J’ai pris à mon service Jeannette le 15 avril 1806 et je lui donne 100 francs de gages,…
J’ai pris Julie à mon service le 20 juillet 1807 et je lui donne 100 francs de gages,… jusqu’au 20 avril 1808.
Marianne est entrée à mon service le 26 février 1807, je lui donne 100 francs de gages par an.
J’ai pris à mon service Anne le 1 juin 1811,… jusqu’à ce jour… j’ai payé Anne, le 23 avril 1812, jour où elle a quitté mon service.
Saint-Padou
J’ai pris à mon service…-Aude la… le 2 mai 1812 et je lui donne 120 francs de gages par an
J’ai pris à mon service Joseph LaJarmet, le 5 septembre 1814, je lui donne 120 francs de gages par an
J’ai pris à mon service le 1er septembre 1814 la nommée Isabeau et je lui donne 120 francs de gages.
J’ai pris à mon service, Julie, le 25 octobre 1816 et je lui donne pour gages 120 francs par an
Saint-Padou
Payé à Julie 30 Fr. le 25 octobre 1817 pour un quart de ses gages.
Pour le compte de Cécile, payé à Cécile 30 Fr. le 18 mars 1821, payé…
J’ai pris à mon service Saint-Jean, le 12 mai 1806, et je lui donne 100 Fr. de gages par an et
J’ai pris à mon service… Le 24 février 1809, je lui donne 120 Fr. de gages et par an sur quoi il… donné à… le 4 mars 21 Fr. pour acheter un pantalon et une veste et 4 Fr. pour la façon, pour acheter une paire de souliers.
Donné le 19 mars 3fr pour le faire par 2 et acheter tabac à fumer ou autre chose. Donné le 29 mars 9 Fr. 10 sols pour acheter des chemises. Donné 1 Fr le 24 avril pour acheter vetelles, ma sœur a donné 3 Fr à… et venir à Toulouse.
Antoine Hourliac est entré à mon service le 28 mai 1809, je lui donne…
Payé à François…
Donne à Jean pour le quart de ses gages le 19 octobre 1830, donné à Jean pour le quart de ses gages le 13 mars 1831. 30 Fr. donné à Jean pour le quart de ses gages le 19 juin. 30 Fr. donné à Jean le 19 septembre et le 30 octobre 1831.
Henriette Auriol-Pebernad vient terminer de sa main les comptes de son oncle.
Payer au jardinier 4 mois et demi de gages que M. de Saint-Padou lui devait par Madame Pebernad son héritière, le 28 juillet 1832.
J’ai pris à mon service Joseph la Ramet, le 5 septembre 1814,…
4 août 1830
Ces échanges vont durer plus de 10 ans et ne se termineront qu’avec la mort de Joseph fils.
Réglé le comte avec M. Rey, boulanger faubourg Saint-Etienne, le 14 janvier 1821. Il me reste deux hectolitres de blé moins 42 livres pesant de pain, et je lui ai donné le… pour 5 hectolitres de blé de plus pour qu’il me fournisse aussi du pain quand les autres hectolitres de blé moins les 42 livres pesant de pain seront achevées.
Saint-Padou
Réglé le compte avec M. Rey, boulanger à Saint-Etienne. Je lui ai donné un sac de blé moins 36 livres, le 2 septembre 1822.
Saint-Padou
Remis le 3 octobre 1822 à M. Rey, boulanger faubourg Saint-Etienne, 8 hectolitres de blé pour me fournir du pain et comme l’après coup…, je lui devoir un hectolitre moins la vente 6 livres. Il me doit que 7 hectolitres et la vente de 6 livres de blé.
Saint-Padou
Donné à M. Rey, boulanger, faubourg Saint-Etienne 8 sacs ou hectolitres de blé le 6 février 1823 qui joints à 7 hectolitres de blé qu’il me devait et 16 livres de blé, fait 15 hectolitres de blé et 36 livres blé pour me fournir du pain.
Ce 6 avril 1823, Saint-Padou
Réglé le compte avec M. Rey, boulanger faubourg Saint-Etienne, le 10 février 1823. Il m’avait donné à cette époque depuis le dernier règlement de compte du 3 octobre 1822, il m’avait donné, dis-je pour 6 hectolitres de blé et 24 livres… il me doit encore 9 hectolitres de blé et 12 livres pesant pour
me fournir du pain à raison de 120 livres pesant par hectolitres.
Saint-Padou
Réglé le compte avec M. Rey, boulanger le 2 août 1823. Il s’est trouvé qu’il me doit 128 livres pesant pour finir de me payer le blé que je lui avait avancé pour fournir du pain.
Saint-Padou
Réglé le compte avec M. Rey, boulanger le 9 mars 1824. Il s’est trouvé qu’il me doit 144 livres pesant soit 24 pains de 6 livres pesant chacun. En foi de ce, le jour… et au-dessus.
Rey, Saint-Padou
Joseph fils vieilli, c’est M. Rey qui écrit leurs comptes de sa main de temps en temps. De son côté, Joseph fils lui donne du Nicolas.
… 1824… 1825
… 14 juin 1826
Le 22 juin 1827, nous avons réglé le compte avec Nicolas pour le pain qu’il me fournit et nous sommes quittes jusqu’à ce jour
Rey, Saint-Padou
Plus donné à Nicolas le 23 août 1828, 6 hectolitres de blé pour me fournir du pain.
J’ai réglé le compte du pain avec M. Saint-Padou et je me trouve son débiteur de la quantité de 8 hectolitres de blé que j’ai d’avance pour lui fournir 126 livres de pain par hectolitre.
À Toulouse, le 20 octobre 1831
Saint-Padou, chevalier de Saint-Louis me fournira 6 hectolitres de blé pour me donner du pain, je lui ai remis 6 hectolitres de blé, ce 2 avril 1832.
Tels sont les derniers mots qu’écrira Saint-Padou dans son carnet de comptes. Il venait d’avoir 84 ans.
Par devant le notaire royal de la ville de Caraman, soussigné au diocèse de Toulouse, sénéchaussée de Lauragais, présents les témoins bas nommés ;… constitué en sa personne le sieur Jean Pierre Pitorre boulanger habitant de cette ville qui a dit que par acte du 14 août dernier, reçu par nous conseillé et…, il acquit pour lui ou pour son ami élu ou à élire dans l’an, de Jean Sicard ménager du lieu d’Albiac, deux pièces de terre d’environ 3 arpents deux coupades de contenance situées dans le consulat dudit Albiac, l’une au lieu-dit Al-Lardieu et l’autre al-Joucas, au prix de 800 livres et voulant faire dans le délai fixé par ledit acte susdit élection d’ami , il a volontairement et par le présent acte… nommé et élit à sa place Jean Charles Philibert Antoine Auriol de Langautier, ancien garde de Monsieur, habitant du lieu de Vendine, à ce présent, stipulant et acceptant comme majeur de 25 ans et dument émancipé du sieur Auriol de Langautier son père par acte du jour de sa…
Reçu par Me Camelin, notaire à Lavaur, déclaré conseillé consentant qu’il fasse, jouisse et dispose dès aujourd’hui ou quand bon lui semblera desdites deux pièces de terre comme d’une chose à lui propre et incommutable, à la charge par le sieur d’Auriol de payer annuellement à commencer par la présente année toutes les charges royales et seigneuriales auxquelles les dites pièces de terre peuvent être sujettes ; déclarant ledit sieur Pitorre avoir reçu un peu avant le présent dudit sieur Auriol, ladite somme de 800 livres en espèces réelles de cours, prix de la susdite vente, ainsi que les frais de conlle et centième denier dudit acte et du tout en fait de quittance au dit sieur Auriol qui déclare de son côté avoir reçu dudit sieur Pitorre l’expédition en forme de la vente dont acte pour lequel, tenir, garder et observer.
Les parties ont fait les soumissions de droit requises à justice, fait en l’étude au dit Caraman, l’après-midi du neuvième jour de novembre 1790 en présence du sieur Jean Maurel, huissier, du sieur Jean Sirven boulanger, habitants dudit Caraman, signé au registre aves toutes parties et M. Roche notaire recevant soussigné qui aura expédié le présent après avoir fait contrôler l’original par le commis qui a reçu 6 livres.
L’original ayant été contrôlé et… à Caraman par le sieur Lespiau qui a reçu 7 livres trois sols et 23 deniers
et a signé à la marge du registre de nous Jean Joseph Antoine Calvet, notaire royal dudit Auriac.
L’an 1790, le 17 juillet après-midi à Langautier consulat d’Auriac… demoiselle Marie-Thérèse d’Auriol, demeurant au dit Langautier, laquelle avancée en âge, un peu indisposée de sa santé, néanmoins libre de ses sens… lègue à demoiselle Françoise d’Auriol sa sœur son entière garde-robe à son décès, à Jean Charles Philibert Antoine d’Auriol son neveu une pension annuelle et viagère de la somme de 300 livres qui lui sera payée par avance par l’héritier universel nommé dans ledit testament moyennant ce, ladite codicillant institue pour ses héritiers particuliers ses sœurs et ses neveux et révoque tout autre legs fait en leur faveur… prohibe la jouissance du legs de ladite pension à M. d’Auriol père dudit légataire… François et Raymond Pages oncle et neveu, travailleur de terre, habitant au dit Langautier, signé,… ont déclaré ne savoir, ladite demoiselle a déclaré ne pouvoir en raison de la faiblesse de sa main.
Calvet, notaire royal, enregistré le 1 mai 1791
elle l’aurait fait assigner devant vous monsieur pour se voir condamner à lui payer ses droits…